Je chemine dans les rues de la ville. Je ne sais pas pourquoi, mais je me dirige vers la police, l’endroit ou les bipèdes policiers emmènent d’autres bipèdes, et, quelques fois, des chiens ou des chats errants, qu’ils remettent ensuite à la fourrière. Aujourd’hui, un vent frais souffle sur la ville, mais pas un vent des plus agréables. A croire que toute la ville boude depuis l’incident qui a eu lieu l’autre jour au marché, sur la place. Moi, je ne boude pas, le temps n’arrive pas à influencer mon humeur. C’est les évènements qui y arrivent.
Je n’ai rien à faire à la police, mais mes pattes me dirigent vers la. J’arrive devant le bâtiment, haut, imposant, faisant froid dans le dos. Je m’approche et bondit sur le rebord de la fenêtre, après m’être assurer qu’aucun monstre ne va s’arrêter devant, regardant au travers. Dans la pièce, un bipède sort brutalement un chien d’une cage, et se met à lui donner des coups avec je ne sais quoi. Le chien à l’air féroce. Dans la cage d’a coter, un autre molosse observe son camarade se faire battre en montrant des crocs. Bonjour la solidarité dans la police !
Le bipède arrête de batte le chien après un moment, comme s’il était fatigué. Son bras retombe et il pose la chose étrange au sol. Il prend une sorte de ficelle accroché au mur et l’attache au cou du chien, avant de l’entrainer par derrière. L’autre animal, toujours dans la cage, jappe férocement quand le bipède entraine l’autre vers l’arrière du bâtiment. Il marmonne quelque chose que je ne peux entendre à travers la fenêtre.
Une porte s’ouvre derrière, et, curieuse, je descends du rebord de la fenêtre pour aller voir. Quand j’arrive à l’arrière, je vois le bipède de tout à l’heure tirer le chien par la ficelle en beuglant fort. Le chien a l’air de ne pas entendre et tente de résister au bipède. Mais ce dernier gagne et l’entraine vers un poteau, ou il l’attache. Puis, sans un mot, il repart à l’intérieur. Quel étrange comportement de la part d’un bipède qui chérissent pourtant toujours les animaux qui les aident à faire se qu’ils font en ville.
Désireuse d’en savoir plus, je grimpe sur le rebord d’un mur, en face du chien. Celui-ci lève la tête vers moi. Je lui demande : «Que fait tu la, attacher à ce poteau ? N’est tu pas censé aider ce bipède dans sa curieuse tâche ? Et quel est ton nom ?» L’animal me regarde, et après un temps de réflexion, consent à me répondre : «Je m’appelle Berlioz. D’après le bipède, je ne fais plus correctement mon travail et il pense que me mettre ici me punira.»
Je regarde le chien, visiblement surprise. Moi, j’ai toujours trouver que ses chiens faisaient très bien leur tâche, en aboyant très fort et en nous cassant les oreilles. Il a l’air jeune, mais pas trop. C’est étrange, d’habitudes, ils ne se débarrassent que des chiens devenus trop vieux. Alors pourquoi celui la ? Je lui demande encore : «C’est étonnant de la part d’un bipède, mais, est tu heureux de ton sort ?» Berlioz secoue la tête et baisse les oreilles. J’aime bien bavarder avec ce chien, je le nargue. Moi, je suis libre, sans bipède à qui obéir. Berlioz lance : «Le bipède a dit qu’il me conduirais à la fourrière dès demain…»
Je secoue la tête. La fourrière. Il n’en ressortira pas, j’ai remarqué que les autres bipèdes ont peur des chiens comme lui. Une idée me vient alors. Et si je le conduisais à l’arène. C’est une très bonne idée même. Tant que je ne tombe pas sur Sekhmet. Je lance au chien d’un ton malin : «Alors tu pourrais ronger ta ficelle, elle a l’air très fine, tu t’enfuiras et je te conduirais à un endroit… spécial.» Berlioz hoche la tête et se tourne pour commencer à ronger la ficelle. En attendant, je m’allonge sur le mur en remuant la queue. Après un temps, j’entends un jappement et je tourne la tête vers lui. Il a réussi à ronger la ficelle.
Je descends du mur et saute à coter de lui. L’arrière de la police n’étant pas grillagé, je m’élance dans la ruelle en courant, suivis de Berlioz. Mais, alors que nous passons devant l’entrée de la police, la porte s’ouvre et un bipède au visage rouge de colère en sort. Il prend une sorte de filet et se lance à notre poursuite dans la ville en beuglant de rage. J’arrive à prendre de la distance vis-à-vis de lui, talonner le plus rapidement possible pour ses pattes pas Berlioz, qui coure derrière moi, la langue pendante dans sa course.