Bienvenue dans le monde des chiens de combats. Ici, c'est tuer ou être tué. Alors que les deux factions se font face, les conflits éclatent régulièrement. Choisis bien, ici, l'effet papillon est un quotidien.
Le centre commercial le moins tranquille du monde | Libre
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Mendax
Messages : 23 Date d'inscription : 30/05/2015
Sujet: Le centre commercial le moins tranquille du monde | Libre Dim 14 Juin - 21:26
A dirty city.
♫ Le centre commercial le moins tranquille du monde ♫
Je ne compte plus les heures durant lesquelles j'ai cherché à me nourrir. Tantôt en utilisant les uns, tantôt en utilisant les autres. Il m'arrivait parfois même de choisir de me nourrir seul. C'était rare, mais cela arrivait. Peut-être n'était-ce dans l'unique but de me convaincre moi-même que j'étais assez fort pour cela ? Je ne sais pas, et je m'en fou. Tout ce qui m’intéresse c'est mon nombril sous lequel grogne mon estomac. Grogne ? Rugis plutôt. Et forcément, ces stupides larbins ne daignent pas partir à la conquête du repas. Comme d'habitude, aucun de ces Blackblood inférieurs n'a songé à bouger son derrière de molosse pour aller dégoter de quoi manger. Je me demande où Sekhmet va les trouver, ces cabots idiots. Je me lève, tête haute. Un de ces attardés me fixe, la queue battante.
"T'attends-tu à ce que je te lance le bâton ? Va chercher à manger pour servir à quelque chose à cette faction."
Aussitôt dit, et déjà ce soumis est parti fouiller la ville pour moi. C'est fou comme il suffit de penser qu'on est quelqu'un pour que les autres le pensent aussi. Si le corniaud noir avait voulu me tuer, il aurait pu. Mais j'ai du avoir l'air sûr de moi, alors cet imbécile l'a cru. Je m'assois, persuadé que mon nouveau larbin ne tardera pas. Le terrain vague est ma maison. J'y suis maître en tant que Bêta. Rosko est le seul à pouvoir m'ordonner quelque chose. Et encore, je le tolère, mais s'il en venait à me prendre pour un de ces clébards dociles, je saurais lui rappeler que je suis Mendax. Je ne suis pas comme tous ces gros pleins de viande qui dorment toute la journée et qui n'apportent que leur victoire d'arène à la faction. Non. Moi je suis bien plus que ça. Je dirige la ville entière sans même que ces abrutis ne s'en doutent. Je sais quand et où les merles et les pigeons se posent et même qui fouillent les poubelles de chaque rue. Cette ville est mienne et tous ses habitants aussi, mais ces rêveurs n'y songent même pas. Quels naïfs.
Tiens, revoilà Larbin1, et mon dîner. Un pigeon ? Il a de la chance, je ne suis pas difficile. Le voilà qu'il pose sa prise à mes pattes.
"Dégage maintenant" grogne-je.
Le soumis s'éloigne, le regard fuyant. Je m'empiffre de l'oiseau gris et opte pour une ballade digestive. Ce que j'aime dans mon rang, c'est que j'ai pouvoir et liberté. Contrairement à l'Alpha, qui est souvent obligé de demander permission au Maître, bien qu'il s'échappe parfois sans cela, moi, Bêta, suis libre de mes faits et gestes. Je quitte le terrain vague, toujours observé par la pseudo meute puis me dirige vers la rue principale de la ville que j'atteins en quelques minutes. Rapidement, l'odeur âcre et infecte de la pollution agresse ma truffe sensible, m'arrachant une grimace dégoûtée. Quelle horreur, et dire que certaines créatures vivent ici constamment... J'avance dans la grande voie piétonne, excitant les enfants par mon passage, l'un se risque même à m'effleurer l'oreille, je me retourne, en grognant. Très vite il disparaît, entraîné par sa mère dans la foule.
Je passe devant le centre commercial. Ce lieu m'a toujours amusé, surtout plus jeune. Je me rappelle même avoir été coincé à l'intérieur une nuit entière. L'une des meilleures nuit de ma vie, je m'étais alors engagé à fouiller dans le rayon boucherie, avalant tous les meilleurs morceaux. J'attends qu'une vieille femme entre pour m'introduire dans le magasin à mon tour, faignant de lui appartenir pour passer la vigilance de la sécurité. La fourrière est un lieu bien trop bas de gamme pour moi ! Et me voilà, me séparant discrètement de la septuagénaire pour aller tout droit dans le rayon qui m'intéresse.
Dernière édition par Mendax le Sam 20 Juin - 13:27, édité 1 fois
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Sujet: Re: Le centre commercial le moins tranquille du monde | Libre Sam 20 Juin - 11:16
Sylwester dormait profondément dans un arbre près du Centre Commercial. Soudain, il se réveilla. Ça sentait le Blackblood à plein nez. Le chat noir et blanc montra les crocs. Comment osaient-ils venir ici ?! L'Ombre Blanche descendu rapidement et souplement de sa branche. Il eu juste le temps de vois l'intrus avant qu'il pénètre dans le Centre. Ainsi, Mendax, le Bêta des Blackblood était ici.. Sylwester se coula discrètement dans le Centre Commercial quand une mère accompagner de son enfant entra. Le mâle avait l'habitude du centre et suivit donc facilement Mendax sans que celui-ci s'en aperçoit. Les chiens étaient donc beaucoup moins sensible quand les chats. Foudre suivit le Bêta jusqu'à se qu'il s'arrête. Bien. pensa Sylwester. La mâle bicolore se cacha de l'ombre comme à son habitude et déclara.
- Crois-tu que tu peux entrer ici comme si c’était chez toi ? Je te signal que tu es sur un territoire déjà occupé..
Sylwester sourit. C'était un sourire diabolique. Son œil unique brillant dans l’obscurité.
Mendax
Messages : 23 Date d'inscription : 30/05/2015
Sujet: Re: Le centre commercial le moins tranquille du monde | Libre Sam 20 Juin - 14:00
A dirty city.
♫ Le centre commercial le moins tranquille du monde ♫
Très vite, j'atteins le rayon si convoité : la boucherie. Déjà, ma truffe s'emplit d'odeurs alléchantes, me donnant l'eau à la bouche. Finalement, le pigeon de tout à l'heure ne m'a pas rassasié. Et, alors que je repère le bout qui fera mon dessert je perçois une voix, juste derrière moi.
"Crois-tu que tu peux entrer ici comme si c’était chez toi ? Je te signal que tu es sur un territoire déjà occupé.."
Gracieusement et sans me presser, je me retourne pour découvrir l'idiot qui vient me déranger : un félin noir et blanc borgne aux airs diaboliques. Oh. Serait-il, lui aussi, un démon ? Caché dans la pénombre d'un des nombreux rayons, le chat m'observe, visiblement mécontent.
C'est fou mais, son unique œil brillant ne me met nullement mal à l'aise. Ce n'est pas cela qui est inquiétant, en soi, mais plutôt de se dire que j'ai vu tellement de blessures plus graves que celle-ci ne m'affecte nullement.
(Ce paragraphe peut choquer, bien qu'il ne soit pas trop détaillé non plus, si vous n'êtes pas friand du gore ou si vous êtes jeune, ne le lisez pas, cela ne changera pas la lecture)
Sa cicatrice, plutôt propre, n'est rien comparé à un chien agonisant, la mâchoire brisée et pendante, emplie de sang et de blessures ou bien même à un chiot au dos dont la chair est exposée à l'air libre et duquel on aperçoit vaguement les os. J'ai déjà vu un congénère se faire exploser en deux par un engin à roues et un chat s'écraser à terre, poussé du toit par un autre. J'ai déjà entendu les cris sourds de l'agonie et j'ai frôlé la mort plus d'une fois, je me suis même joué d'elle, la manipulant, elle aussi, comme un jouet pour chiot. Et j'ai observé ces individus se faire exécuter, décapiter sans même détacher mon regard. Je me suis endurci dans la peur et le sang. J'ai grandi dans une flaque pourpre, et parmi les cris et les doutes. J'ai eu peur mais jamais assez pour dire stop. J'ai aimé et j'aime tuer.
(Voilà)
Le matou m'observe toujours, peut-être espère-t-il m’impressionner. Si c'est le cas, il fait fausse route. Je ne sais même pas de qui il s'agit. Un sourire carnassier, cela ne me fait nullement d'effet, puisque tout cela ne semble être que le reflet de ma personnalité. Oui, j'aime ce sentiment de surpuissance et de supériorité et il faut être fou pour ne pas l'apprécier. Ce chaton veut-il effrayer le Diable Blanc ? Il ne doit être qu'une de ces vermines qui s'invente des histoires héroïques et des territoires conquis. Ce centre commercial ne porte aucun marquage, et ces morceaux de viande saignants non plus. Je suis chez moi partout en ville. Le seul endroit par ici qui n'est pas miens est probablement celui des Bluebloods, mais je suis trop bon de leur laisser ces ruines et entrepôts inutiles. Je devrais songer à sévir.
En somme, comme à mon habitude, je me laisse le droit d'agir comme bon me semble, retenant tout de même quelques moqueries supplémentaires. Mon regard se balade dans le rayon, comme si je cherchais quelque chose en particulier.
"Occupé ? Mais par qui ? Je ne vois ici nul individu apte à garder un territoire. En vois-tu un autre que moi, toi, chaton ?"
Je lâche ceci en souriant. Provocation. Je m'assois, totalement détendu. Irrespect. Et plonge mon regard moqueur dans l'unique œil du félin. Défi.
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