HISTOIRE - Mendax vit le jour... Non. Miru est né dans une cage étroite, humide et sombre, parmi d'autres chiots, quatre. Deux morts nés, un mâle et une femelle. Dès que possible, on l'arracha à la tétine maternelle, et enfin il vit le jour, le vrai, dans le domaine Blackblood. Sans comprendre ce qu'était devenu sa sœur, il grandit. Sa petite taille lui valut de nombreuses moqueries, les gros chiens lui disaient qu'il mourrait au premier combat venu. Mais Miru parvint à se forger dans ces moqueries, et, dès l'âge de 6 mois, il était un chien au mental d'acier. C'est d'ailleurs à cet âge qu'on l'envoya pour la première fois sur le ring.

Je me rappelle les papiers verts, les hurlements, les aboiements. Et ce grognement. Si spécial. Si... effrayant. J'ai vu le sable de l'arène voler et j'ai senti des crocs s'enfoncer dans mon dos, j'ai couiné lâchement. Et leurs moqueries. Toujours leurs moqueries. Je ne voulais plus, je ne voulais plus être un faible. Je devais vaincre ou être vaincu. Ce molosse allait me tuer, sinon. Alors je me suis relevé, je l'ai regardé. Je l'ai attendu. Il est venu, cet idiot, et là, là j'ai sauté sous lui et ai littéralement planté mes crocs dans son ventre bien garni. Il a grogné. Il a grogné, je m'en rappelle. Le sang a coulé dans ma gueule et sur toute ma face. Les hommes étaient heureux. Moi, j'étais dégoûté. Je n'étais qu'un chiot. Je n'étais qu'un chiot et j'ai bondi sur sa gorge. J'ai serré fort, si fort. Il a couiné fort, si fort. Le goût du sang a commencé à me rendre fou. Je ne l'ai pas achevé, non. Je l'ai complètement éventré, lentement, et il suppliait, il disait : "Finis-en, finis-en petit je t'en supplie !" Et moi, je lui ai souris et je me suis assis, à un mètre de son corps agonisant, et je l'ai regardé, les yeux fous. Ma faction hurlait, ils ne pouvaient voir comment je l'avais détruit. Le sable ne volait plus, il était trempé de son sang. Je l'ai regardé agoniser et les hommes jetaient des billets. Et j'ai ris. Moi, le petit Miru, je venais de tuer ce gros mastiff. Le Maître m'a regardé, il était content, lui aussi. Et c'est lui qui a tenu à ce qu'à présent on m'appelle Mendax, car ma petite taille avait trompé tout le monde. Personne n'avait parié sur moi, et l'argent avait coulé comme jamais. Je crois que c'est à partir de ce jour, que tout a dérapé.

En soi, ça n'a pas dérapé, ça a changé. Du petit chiot innocent, sa réputation a grimpé à combattant sanguinaire. Plus aucun chien de sa faction, peu importe leur rang, n'a osé insulter à nouveau Mendax. A partir de là, il est devenu un Diablotin, complètement. Profitant du mental qu'il s'était forgé durant son enfance, le mâle blanc a commencé à se servir des gros chiens débiles, en faisant ses larbins. Il réussit même à manipuler certains Blueblood au point où ils trahirent leur propre faction. Le Bull Terrier leur promis qu'ils rejoindraient les Blackblood -alors qu'il était un simple membre- en échange, ils devaient espionner ou attaquer leurs camarades. Naïfs, ils obéirent et se virent tué par d'autres larbins, qui les remplaçaient bien souvent, pour une durée toute aussi courte. Ce genre de "façon de faire" valut au cabot blanc une bien mauvaise réputation. Mais c'était ainsi qu'il aimait procéder. Il s'appropriait des chiens, ils les utilisaient, et, lorsqu'ils ne lui servaient plus, il s'en débarrassait.
Mendax, dans sa faction, est à la fois craint et respecté, mais, à ce jour, il n'a jamais tué un de ses compagnons, simplement manipulé ou attaqué quelques idiots. D'autre part, la Petite Terreur s'est même trouvé quelques vrais amis, auxquels, évidemment, il est loyal.
Récemment, il s'est vu remettre le titre de Bêta, puisqu'il était connu de tous, Blackblood ou non, pour s'en sortir toujours bien, même en très mauvaise position, puis, il semble ne jamais avoir trahi son Alpha, Rosko, qui, paraît-il, aurait gagné le respect du Diable Blanc.